La pêche au feeder en rivière est une technique très efficace toute l’année.
Cependant, l’arrivée du printemps apporte quelques difficultés à cause du ralentissement des débits hivernaux et l’éclaircissement des eaux. Il convient donc d’adapter son amorce, ses montages et son matériel au feeder afin de toucher ces quelques beaux poissons pouvant faire toute la différence.
Amorce sombre et asticots rouges
Alors que les eaux étaient particulièrement teintées ces dernières semaines, le courant devenant modéré ainsi que les fraîcheurs matinales ont eu raison de la couleur de l’eau. Je décide donc d’utiliser une amorce faisant mimétisme avec le fond sombre et de ne pas effrayer les poissons. Je mélange à part égale des amorces Bait-Tech Pro Natural et Bait-Tech Envy Method Mix.
J’obtiens ainsi une base foncée, travaillant vite grâce à la première et apportant une valeur ajoutée en richesse et en huile grâce à la seconde, constituée partiellement de farine d’halibut et de chènevis. Le mélange de ces deux composants est extraordinaire pour sélectionner la taille des poissons blancs car au delà de l’apport d’esches dans l’amorce, les effluves huileuses vont d’elles-même envoyer un fort signal d’apport protéiné essentiel au réveil des beaux poissons au printemps.
Comme souvent ces derniers temps en eau claire et sur un fond sombre, j’ajoute des asticots rouges à mon amorce, ce qui donne selon moi une meilleure attractivité et suscite moins la méfiance des poissons.
Cage Feeder Rectangle
Aujourd’hui le courant est encore assez marqué et il faut bien 50 gr pour tenir au fond. Je Choisi donc un cage feeder en métal et de forme rectangle afin qu’il ne glisse pas sur le fond. Sa contenance est moyenne mais bien suffisante pour déposer 1 kg d’amorce en 3 heures de pêche.
La longueur du bas de ligne
Au vue de relative clarté de l’eau, je décide de commencer avec un bas de ligne de 1 m équipé d’un hameçon taille 16 sur du nylon de 12/°°.
Cela peut paraître un peu long pour pêcher les beaux poissons mais ces derniers risquent de ne pas trop s’approcher du feeder au départ et plutôt intercepter particules d’amorces et esches un peu plus en aval.
Rien n’empêchera de le raccourcir ensuite si les touches ne sont finalement pas assez marquées ou si les poissons se rapprochent de l’amorçoir.
Une canne feeder suffisamment longue
La rivière est large d’une quarantaine de mètres et profonde de 3m50 sur ma place. Bien qu’une canne courte puisse suffire pour la pêche au feeder en rivière au vue de la largueur du cours d’eau, je vous invite ce printemps à utiliser une canne un peux plus longue de 12, voire 13 pieds (3m60 ou 3m90) afin de soustraire suffisamment la bannière du courant ou plus simplement éviter des obstacles ou des remous.
Je décide d’utiliser une canne feeder Garbolino Précision 13 pieds (3m90) qui m’accompagne depuis un an et demi et que j’ai choisi pour son rapport qualité-prix surprenant avec de réelles sensations de qualité, sécurité et confort.
Amorçage précis
Il n’existe rien de mieux que de bloquer le nylon avec le Line Clip de votre moulinet afin d’amorcer constamment à la même distance et de pêcher précisément dans la même coulée de particules et d’appâts. Par fainéantise, je n’ai pas fais de repère de distance sur mon corps de ligne et je laisse le fil bloqué en action de pêche, ce qui me vaudra une sacrée casse sur un gros poisson. Dommage!
Quelques touches mais des gros poissons
Après l’amorçage avec une dizaine de cage feeder identiques à celle utilisée pour l’action de pêche, je commence par escher mon hameçon avec trois gozzers rouges. C’est un appât moyennement sélectif mais il devrait me permettre de détecter rapidement la présence de poissons sur le coup.
La première brème arrive à l’épuisette au bout de 15 min seulement. Mais les touches ne se suivent pourtant pas violemment et malheureusement je dois attendre environ un quart d’heure entre chaque tirée sur le scion.
Pêcher au feeder en rivière n’est pas toujours grossier avec des poissons tirant comme des malades sur la ligne et pliant le scion en deux. Plus l’eau est clair et plus les poissons deviennent tatillons. Il vaut mieux alors garder la canne sur la cuisse afin d’être prêt à ferrer à la touche car sans cela les loupés pourraient être plus importants.
Pour preuve, les poissons étaient tous piqués sur le bord de la lèvre lors de la séance photo. Imaginez qu’avec la canne posée sur un support, le temps de réaction serait plus long et que j’aurais à coup sûr loupé quelques poissons.
Voilà une après-midi bien sympathique en début de saison. La pêche au feeder en rivière est vraiment efficace et bien que la bourriche se limite comme ici à seulement quelques poissons, le résultat en vaut la chandelle et pas sûr que je n’aurais touché autant de poissons de qualité en pêchant sur la même place avec une canne au coup…
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des amorces que j utilise souvent avec en plus la pro naturalbream