Sans fisheries, carpodromes ou étangs à spécimens pour carpistes, pas de pêche de la carpe au coup avec des bourriches de 100kg ou des carpes de 15 à 20+…
Nous sommes malheureusement encore nombreux à ne pas avoir accès facilement à ces types de plans d’eau spécifiques.
Mais est-il possible de rechercher et cibler les gros cyprins en plan d’eau naturel moyennant préparation, réflexion et mise en place d’une stratégie sélective?
Certaines régions s’en sortent mieux que d’autres et il n’y a pas de problème pour trouver carpodromes ou plans d’eau spécifiques à gros poissons pour la pêche de carpe au coup. Dans d’autres régions, ces derniers n’existent pas et il faut être assez mobile, parfois trop.
Mais avons-nous l’obligation d’aller dans ce genre de plan d’eau pour toucher ces poissons passionnants? Pour faire des bourriches énormes ou des poissons records ça aide souvent, mais n’est-il pas autant valorisant de prendre cinq ou six carpes en sélectionnant les poissons, dans des plans d’eau où elle ne sont pas sur-densitaires et parfois même peu nombreuses?
Finalement on trouve des carpes dans presque tous les plans d’eau et rivières. Nous avons deux possibilités quand elles ne sont pas majoritaires. Soit rien n’indique une zone évidente de confort et il faudra préparer le coup à l’avance pour les regrouper, soit nous allons les chercher près de leurs repères. La première est souvent la meilleure solution pour la quantité mais elle est contraignante. Il faut être rigoureux dans la préparation du coup, avec le risque d’être vu et qu’un autre pêcheur profite du coup à votre place. Pour la seconde, c’est plus simple puisque qu’on va chercher les poissons où il se trouvent, la préparation du coup est quasi-inexistante.
Tout peut y passer, de la vieille branche morte à l’île de plusieurs dizaines de mètres de longueur, en passant par les saules, nénuphars,rochers,… ce sont de magnifiques repères à beaux poissons et pas seulement à carpes. Brèmes, tanches, carassins, barbeaux et gros gardons apprécient ces lieux. Ce sont à la fois la difficulté et le plaisir de ce type de pêche car on ne sait pas toujours quel poisson on va piquer.
Pour inaugurer la série “BIG ISH FACTORY” sur la pêche de la carpe au coup en plan d’eau naturel,
nous allons attaquer la pêche au ras d’une île dans un étang géré par une appma. En pêchant seul on peut faire des pêches correctes de poissons blancs mais en concours les résultats sont généralement assez faibles. Aucune espèce n’est présence en grosse quantité. Par ailleurs, on ne touche jamais de carpe en pleine eau mais notre chance est qu’on voit les bulles et de l’activité près de cette île.
Aujourd’hui je peux pêcher à la canne car l’île se trouve à moins de 14 mètres. A 13 mètres j’ai un mètre de profondeur soient vingt centimètres de moins qu’au plus profond à onze mètres. La pente remonte rapidement au delà.
Pour les appâts, j’ai choisi de faire simple. Je vais appâter du maïs et des pellets au poisson de quatre et huit milimètres. A mon arrivée je dépose le contenu d’une petite coupelle sur le coup alors que le rappel se fera ensuite exclusivement à la coupelle de scion. En plus d’utiliser les grains jaunes et les plus gros granulés pour l’hameçon, j’ai prévu des terreaux, pellets mous, un peu de pâte et voire même quelques gozzers rouges (normalement inutiles sur des gros poissons dans leur repère).
Comme vous l’avez constaté dans la vidéo, j’utilise deux coupelle de scions maison. La pemière est traditionnelle, fabriquée avec un récipient plastique de type “kinder”. La deuxième est différente. J’ai eu l’idée par hasard en réfléchissant au moyen de limiter la perte d’appâts quand on utilise des cannes pas trop rigides. Je me suis simplement basé sur les coupelles filets et je l’ai adapté au format coupelle de scion. Un peu de colle et deux ou trois agrapphes et le tour est joué. Une vidéo pour montrer la fabrication de la coupelle viendra plus tard.
En terme d’élastique, prililégiez du costaud. On ne pêche pas en pleine eau et même si tous les poissons ne sont pas tous des spécimens, il faut pouvoir les gérer avec respect mais autorité. Les élastiques pleins de diamètre inférieur à deux milimètres tout comme les creux sont inutiles. Pour le test, j’utilise un élastique plein de 2,1 milimètre sur deux brins et un autre élastique de 1,6 milimètre doublé sur toute la longueur et sur deux brins. Ce dernier est à la fois plus souple et plus puissant. Pour une tension identique des deux élastiques, le 1,6 doublé est un peu plus souple au ferrage, mais pas trop. Ensuite en combat, il sera un peu plus puissant que le 2,1 milimètre, selon moi comme un 2,3mm. C’est vraiment un élastique très intéressant car on décroche nettement moins qu’avec un élastique simple plus gros.
Même en pleine eau, je remplace de plus en plus les élastiques creux par des élastiques doublés.
Pour finir avec les lignes, contrairement aux élastiques, je n’ai pas été assez ambitieu avec les lignes. Mes flotteurs à oeillets et mon vingt centième direct n’ont pas fait long feu. Aux trois premières touches de carpes, trois lignes perdues. Une de cassée et deux décroches avec oeillets arrachés…. Il y a fort à dire de la qualité générale de certains flotteurs à carpe que l’on trouve dans le commerce…
Je sors donc de la caisse des flotteurs carpe à fil intérieur fabriqués par Maurizio Schiepatti.
http://www.schiepattigalleggianti.it/
Le flotteur Lyra est incassable. L’antenne creuse est collée intégralement sur la quille carbone et la peinture du flotteur, quoique discrète est très résistante. Ils peuvent passer partout, il faut faire exprès pour les casser …
J’ai donc assorti ces flotteurs, 4×12 et 0,50gr, puis 0,75gr quand le vent s’est levé, d’un bon 22,5 centièmes qui ne cassera pas. L’hameçon est un Drennan extra carp barbless en 12 et 10. J’ai également à disposition des Korda wide Gape en stock s’il y avait des monstres dans les parages.
Pour pêcher précis la bannière fera soixante centimètres quand il y aura du vent sinon un peu moins.
Enfin pour la canne, fine de talon et très solide, c’est une Garbolino Flanker. Elle n’est pas toute jeune mais c’est une canne qui a marqué énormément de pêcheurs. Elle est un peu souple à treize mètres mais extrèmement solide.
Bien évidemment les séries plus récentes sont encore plus maniables et fiables mais puisque même des carpes de dix kilo de rivière n’ont pas encore réussi à me la casser…
Pêche de la carpe au coup – Action!
Comme énoncé précédemment, j’ai déposé le contenu d’une petite coupelle au début de mon installation. Cela doit représenter environ un peu plus d’un huitième de litre.
Au premier passage en ligne 0,50gr le flotteur coule au bout de trente secondes et je ramène une plaquette de 400gr, puis une autre. Suivent également rotengles et tanches. Il faut faire attention quand on ramène ces poissons qui ne sont pas en adéquation avec l’élastique du jour et qui se décrochent facilement.
Il est quand même incroyable de voir ces poissons très délicats en mai, qui ne mordaient pas pour les autres pêcheurs qui avaient amorcé aux farines et qui pêchaient très fin, là mordent sans aucun problème sur du gros fil, des gros hameçons et 2 grains de maïs. Ils n’ont plus aucunes craintes dès lors qu’on pêche dans leur zone de confort et de sécurité.
La première touche de carpe viendra après trente minutes. Cependant les trois premières carpes seront perdues à cause d’un élastique pas assez tendu pour la première puis un nylon trop léger ( vingt centième) pour les suivantes.
La suite se passera mieux avec des flotteurs à fil intérieur et surtout grâce au fil devingt-deux centième qui est adapté à la tension assez forte des élastiques. Plus aucune carpe ne sera perdue ensuite aussi bien avec l’élastique simple que double. De plus, les carpes ont la fâcheuse tendance à foncer droit vers les branches immergées 1m50 à gauche. Il faut les sortir avec autorité et c’est pourquoi il faut une canne suffisement solide pour pouvoir les brider et les empêcher d’aller dans les branches. De nombreuses cannes avec la dénomination “carpe” sont trop légères et rigides, donc fragiles. Pour la pêche de la carpe au coup, le poids n’est spécialement un handicap et l’essentiel des qualités d’une canne à carpe se trouve dans le nerf du blank qui doit plier mais pas rapidement, juste proportionnellement à la traction de la carpe.
A chaque touche, que le poisson soit pris où non et quelle que soit l’espèce, je recharge le coup avec quatre ou cinq grains de maïs, autant de pellets de huit millimètres et une dizaine de pellets de quatre millimètres. Je déverse le contenu de la coupelle suffisemment assez haut pour que les graines fassent du bruit et attirent les poissons. La hauteur de la coupelle lors de la dépose des esches dépend des vibrations souhaitées et du timing de la descente des ou de l’esche à l’hameçon par rapport à la descente des esches de la coupelle. Tout dépend de la réaction des poissons. Dans l’après-midi les carpes ont toutes mordu quelques secondes après la tombée des esches à la surface de l’eau jamais après.
A noter dans le cadre du test, une coupelle-filet de scion permet bien d’emmener plus rapidement ses appâts à bon port et de réduire nettement les pertes accidentelles pendant le transport. Par ailleurs, je fais appel à vos lumières : ce genre de coupelle est-il distribué par certaines marques? Pour ma part, mes fabrications maison me conviennent totalement pour le moment.
Les prises s’alternent entre tanches, brèmes puis carrasins et carpes… puis tanches,brèmes, carpes, etc… Je n’ai jamais piqué deux carpes à la suite mais glabalement elles attaquent mon hameçon environ toutes les ving-cinq à trente minutes. Le rythme des touches est effectivement inférieur à celui en carpodrome mais on peut tout de même s’adonner à cette pêche passionnante, pleine d’adrénaline et de surprises.
Brèmes, tanches, rotengles, carassins et quatre carpes. Dommage pour les trois carpes perdues au départ à cause du matériel inadapté.
Je vous donne rendez-vous pour d’autres prochaines aventures BIG FISH FACTORY et si vous aussi, vous aimez la pêche de la carpe au coup, tentez les obstacles, c’est fantastique.
5 commentaires
Ca laisse rêveur ce genre de prise, l’année prochaine je m’y mets, une pêche de la carpe au coup dans des petits étangs et en canal, je pense que je vais me régaler =).
Merci pour ce billet qui est bien intéressant.
Bons conseilles et les coupelles maisons fonctionent a merveilles
Mais pour le moment je ne parvient pas a faire de si belles peches de carpes
Bonjour à vous, merci à vous pour votre intérêt. Les grosses pêches de carpes vont arriver 🙂